mercredi 28 octobre 2009

Buzzez moi !





Heu...Cher tous, sous le coup de l'émotion je me permets un post très inhabituel, totalement immodeste et très pratique pour faire du remplissage avant de prendre une petite semaine de vacances, loin de mon blog et des Echos. Voilà le mail que je viens de recevoir :

Cher Jean-Christophe Féraud,
Bonjour, 

Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre blog MON ÉCRAN RADAR a été sélectionné pour concourir à l'ÉLECTION DES MEILLEURS BLOGS DE L'INFO dans la catégorie High Tech. Le vote sera ouvert à tous sur le site: www.lacoupedelinfo.com à la rubrique élection des blogs à partir du 1er novembre prochain .

C'est sûr ça flatte un peu l'égo après seulement deux mois d'expérience. Mais ça m'encourage surtout à continuer... Alors pour tous ceux qui ont aimé mes premiers papiers (trop longs oui je sais) et qui souhaiteraient aussi m'encourager, le vote commence donc ce dimanche sur le site de La Coupe de l'Info . Bref "Buzzez-moi !" comme dirait Aurelia Arita (indice : c'était l'un de mes premiers posts de septembre)
Il y a 5 nominés par catégories, le lauréat sera connu le 23 janvier.

Pour ma part je serai de retour @mon clavier frais et dispo le 5 novembre...

vendredi 23 octobre 2009

Bruno Bonnell fomente une "Robolution"


On avait un peu perdu sa trace depuis son départ forcé d'Infogrames-Atari, en avril 2007. Poussé dehors par ses actionnaires américains après la déroute financière du numéro un français jeux vidéos, Bruno Bonnell semblait avoir pris un début de retraite entrepreneuriale et médiatique. Surtout après le drame personnel provoqué par la maladie dégénérative de son fils Balthazar, découverte au même moment. Une cochonnerie rare, au nom imprononçable... Game over le ludo-PDG fétiche des années 90, l'ancien porte-drapeau du jeu video "made in France" ? C'était mal connaître le bonhomme. Deux ans plus tard, le jeune quinquagénaire (51 ans) a pansé ses plaies et s'est trouvé une nouvelle frontière : les robots. Bien plus qu'un dada et un business. Car le papa de Balthazar a fait un rêve : un jour la machine sera au service du confort, des soins et du divertissement des jeunes enfants, des malades, des handicapés, des personnes âgées...
Ce jeudi, dans un restaurant bobo du 11ème, Magic Bonnell is back ! Eternel sourire, crâne impeccablement rasé, portant beau veste noire sur Jean's branché, l'ex-prophète du divertissement interactif n'a rien perdu de son bagou de télévangéliste pour vendre sa foi cybernétique...et accessoirement sa nouvelle entreprise Robopolis. "La prochaine révolution industrielle c'est la robotique. Je suis convaincu que l'intelligence apportée aux objets va provoquer la même rupture technologique, économique et sociétale que l'invention de l'électricité ou l'avénement d'Internet", s'enflamme Bruno Bonnell. Oubliez la convergence numérique, l'engouement pour les énergies vertes...le prochain choc c'est la "Robolution" ! Un néologisme bonnellien qui sera aussi le titre d'un livre à paraître au printemps 2010. Oui, diront ses détracteurs, Bruno Bonnell vendrait du sable au Sahara... Mais notre cyber-gourou y croit dur comme fer à son "Histoire de Robots" (le titre d'un livre du visonnaire Isaac Asimov qui a imaginé les trois lois de la robotique*).

dimanche 18 octobre 2009

La revanche du bon vieux vinyle sur la dématérialisation


"Dématérialisation"...Quel mot affreux pour les vrais amateurs de musique et tout particulièrement LE fan de Rock* . Pensez-donc : ce mâle occidental de 30 ans et plus (désolé les filles c'est le portrait robot du rocker audiophile tel que le décrivent les sondages**) a patiemment construit sa discothèque pendant une, deux, trois, quatre décennies, accumulant les raretés et les incontournables en 33 tours, bandes magnétiques, K7, puis CD... Il est passé vaillamment, mais la mort dans l'âme, du microsillon qui en avait une, au tristounet mais bien pratique compact-disc. Et voilà qu'enfer et damnation déboule au tournant des années 2000 le format de compression mp3 encore plus pratique...mais pour le coup totalement désincarné. Exit les pochettes mythiques et sensuelles (la banane d'Andy Wharol pour le Velvet, la braguette du "Sticky Fingers" des Stones, la robe de David Bowie sur "Hunky Dory" !), disparus les beaux livrets avec les photos du groupe et les paroles des chansons, au grenier les beaux vinyles noir siglés Decca des pierres qui roulent et les galettes multicolores des early seventies ("Sergent Peppers" des Beatles en jaune fluo !)... Et voilà que des cartons entiers de CD s'apprêtent à partir à la cave. "Ex-Fan des sixties où sont tes années folles ?", chantait Lady Jane.
La bien nommée "industrie" musicale qui a vu ses ventes "physiques" plonger de 15 % par an ces deux ou trois dernières années en a fait son deuil du disque ! Concurrents réduits au mariage forcé, labels fermés, écuries d'artistes nettoyées, ligne de production de CD fermées...les quatre Majors (Universal Music, Sony Music, Warner, EMI) ont compris qu'il y avait plus de marge à se faire dans la vente en ligne et l'organisation de concerts, quand bien même faut-il partager avec Apple et les grands "tourneurs". Et voilà que pour toute une génération - les "digital native" disent les marketeurs...on dirait une secte - la musique est devenue "liquide" (ce qui va bien à la soupe diffusée un peu partout sur les ondes) : téléchargeable façon puzzle "anywhere, anytime, any devices" après visionnage sur YouTube. Et vas-y que je te pioche sur BitTorrent (c'est interdit mais gratuit) ou sur iTunes (c'est légal mais je te le fais à 0,99 euros le morceau) une scie pop de "High School Musical" ou le nouveau single gentillet de Lilly Allen. Au fait c'était quoi un bon album produit comme une oeuvre artistique cohérente ?

mercredi 14 octobre 2009

Vivendi n'est pas encore un conquistador des télécoms





Caramba encore raté ! Le patron de Vivendi, Jean-Bernard Lévy, pensait mettre facilement la main sur le "Free brésilien" lorsqu'il a lancé le 9 septembre dernier une OPA "amicale" sur le groupe local GVT, spécialisé dans la téléphonie fixe et l'internet. Encouragé par l'entente cordiale Sarko-Lula avec le choix probable du Rafale par le Brésil, le tycoon français des médias (Canal +, Universal Music...) et des télécoms (SFR, Maroc Télécom) avait mis 2 milliards d'euros sur la table pour convaincre les actionnaires cariocas de GVT holding. Un "prix raisonnable" selon lui pour se renforcer dans les pays émergents, le nouveau "Mojo" des opérateurs télécoms occidentaux en quête de relais de croissance. Làs, c'était sans compter sur Telefonica, El Rei des télécommunications sur le continent sud-américain...et carrément chez lui au pays de la Samba avec 62,5 millions de clients. Peu disposé à laisser le gaulois braconner en son Eldorado, le géant espagnol a sorti l'artillerie lourde en proposant 2,5 milliards d'euros cash. Soit 500 millions de mieux. Commentaire à chaud d'un dirigeant de Vivendi: "Ca va être difficile, Telefonica c'est vraiment du lourd"... Le moins que l'on puisse dire : 58 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 91 milliards d'euros de valorisation en Bourse, 264 millions d'abonnés... Si le français n'est pas un nain (25 milliards de capitalisation, autant de chiffre d'affaires, plus de 40 millions d'abonnés télécoms entre SFR et Maroc Télécom) il ne faisait pas vraiment le poids en cas de surenchère. Même si la cession imminente de ses 20 % dans le groupe américain NBC-Universal devrait lui rapporter un trésor de guerre de 3 milliards d'euros.

lundi 12 octobre 2009

Amaury retrouve subitement le sens du fair-play face au "Quotidien du Foot"


"On ne bouge pas"...C'est la consigne de Marie-Odile Amaury à ses troupes face à l'arrivée du "Quotidien du Foot", un nouveau journal sportif qui tente sa chance en kiosques ce mardi 13 octobre sur le terrain de "L'Equipe". A l'initiative de ce lancement, l'éditeur Robert Lafont ("Entreprendre", "Célébrité", "Le Foot"...) qui promet "un journal vraiment conçu pour les passionnés de ballon rond avec de l’info et de l’investigation". Avec 24 pages tout quadri et un positionnement "100 % foot", le nouveau venu qui sera vendu 95 centimes d'euros - comme "L'Equipe" en semaine - ne doute de rien : il vise 60.000 à 80.000 exemplaires là où "L'Equipe" en vend encore, bon an mal an, plus de 300.000. Des lecteurs que Robert Lafont compte bien aller chercher quelque part...notamment chez les habitués du grand quotidien sportif.  
"La sortie du Quotidien du foot dans le réseau NMPP est un énènement face au monopole de L'Equipe dans la presse sportive", claironne d'ailleurs crânement le communiqué de Lafont Presse. Une vraie provocation à l'intention du groupe Amaury, plutôt chatouilleux habituellement quand on vient manger dans son assiette.

vendredi 9 octobre 2009

Télé-confessionnal


Hier, à voir Frédéric Mitterrand contraint de venir s'expliquer  au 20 heures de la Une sur sa "mauvaise vie" - des relations sexuelles tarifées avec des garçons en Thaïlande, qu'il avait racontées dans un beau et douloureux livre en forme de rédemption - le malaise était grand. Et d'autres images tout aussi dérangeantes se téléscopaient : celles de Dominique Baudis, livide et transpirant, venu lui aussi à télé-confessionnal, un certain 18 mai 2003, parler de son "affaire" pour se défendre devant la France entière. L'ancien maire de Toulouse et président du CSA avait souffert le martyre cathodique pour convaincre qu'il n'était pas un adepte de parties "fines" sordides, allant jusqu'au viol et au meurtre !

mercredi 7 octobre 2009

Au "Parisien" c'est "Feu sur le Quartier Général !"


Décidément rien ne va plus au "Parisien". Deux semaines après le débarquement sans préavis de la quasi-totalité de la rédaction en chef (Dominique de Montvallon, Noël Couëdel, Gilles Verdez, Philippe Duley), le quotidien du groupe Amaury est en ébullition. Mardi soir, après le bouclage, quelques 200 journalistes (sur 340 cartes de presse avec les locales) se sont réunis en assemblée générale pour faire bloc face au directeur général du "Parisien", Jean Hornain...Et au-delà lancer un avertissement à la grande patronne du groupe, Marie-Odile Amaury. Dans une motion adoptée à l'unanimité, les journalistes du "Parisien" dénoncent "la brutalité des licenciements" et la "violence à l'égard de la rédaction". Mais le texte pointe surtout "un climat de déstabilisation visant à affaiblir (la rédaction) et la menacer par un plan d'économies". Une mise en cause directe des méthodes de Jean Hornain. Le directeur général du "Parisien", qui a déjà usé trois directeurs de la rédaction (Christian de Villeneuve, Vincent Régnier, Dominique de Montvallon) depuis son arrivée fin 2004, est soupçonné de vouloir faire un journal "low cost" sur le modèle d'"Aujourd'hui Sport", l'éphémère quotidien sportif lancé l'an dernier pour contrer "Le 10 Sport" et arrêté à la veille de l'été.

dimanche 4 octobre 2009

DECRYPTAGE : "Tout sauf Free"... la tentation de l'oligopole


Condamnés en novembre 2005 à payer 534 millions d'euros pour s'être entendus illicitement dans le cadre d'un "Yalta" visant à maintenir leurs parts de marché respectives, les trois grands opérateurs français qui se partagent le pactole du téléphone mobile n'ont décidément pas fait amende honorable. Malgré la confirmation de la sanction en juillet 2007, Orange, SFR et Bouygues Telecom ne sont pas loin de récidiver aujourd'hui en reprenant en coeur le slogan  "TSF"...pour "Tout sauf Free".
A la veille de la remise des dossiers de candidatures pour la 4ème licence mobile prévue le 29 octobre, le triumvirat s'active comme jamais pour torpiller l'arrivée d'un nouvel opérateur qui, selon toute vraisemblance, devrait être Free. Surnommé le "trublion de l'Internet", l'inventeur de l'offre "triple play" (fixe + internet + télévision)  à 29,99 euros, se fait fort de diviser par deux les prix du mobile en France ! Rodomontade ? La perspective fait en tout cas frémir les trois opérateurs installés. Ces derniers se se sont en effet habitués à engranger des marges brutes...très confortables (30 à 40 % !). Et avec l'iPhone et le boom de l'Internet mobile, ils espèrent bien continuer à profiter de la progression constante de l'ARPU - revenu moyen par abonné - qui atteignait 39 euros en 2008 et flirte avec les 45 euros aujourd'hu. L'un des plus élevés d'Europe...

vendredi 2 octobre 2009

INFO : Martin Bouygues fait plancher ses cadres sur l'avenir du média TV



On savait Martin Bouygues préoccupé par l'avenir de la "chaîne leader" TF1 qui a vu son audience s'effriter régulièrement ces dernières années pour tomber à 26,6 % en  septembre selon Médiamétrie (contre 28 % l'an dernier à la même époque), et ses recettes publicitaires fondre de 23 % sur le seul premier semestre. L'arrivée d'Axel Duroux au poste de numéro deux de la Une, le 14 septembre dernier, aux côtés du PDG Nonce Paolini, a été sa première réponse au problème immédiat de la chaîne : redresser la gîte dangereuse qu'avait prise le paquebot TF1... Le nouveau tandem dirigeant s'emploie actuellement à redynamiser les programmes avec une grille de rentrée centrée sur les valeurs sûres, fiction américaine ("Docteur House", "Lost"...) pour le public familial et télé-réalité à tout va ("Koh Lanta", "Secret Story"...) pour reconquérir les jeunes téléspectateurs. Et il vient de signer le rachat de TMC et NT1 au groupe AB pour reprendre l'initiative sur la TNT (accord encore soumis au feu vert de l'Autorité de la Concurrence).
Mais Martin Bouygues a décidé en parallèle de prendre un peu de hauteur : selon nos informations, il a commandé avant l'été un rapport interne à une poignée de cadres maison, venant de tous horizons. Thème de la lettre mission, une question toute simple...enfin si l'on ose dire : "Face à Internet, que sera de la télévision de l'avenir ?".

jeudi 1 octobre 2009

ECLAIRAGE VIDEO : Qui est Alexandre Pougatchev le jeune Tsar de "France-Soir" ?


Eclairage Vidéo

Le 16 janvier dernier, Alexandre Pougatchev (son portrait ici) est devenu propriétaire de « France-Soir » dans l'indifférence générale. Fils du milliardaire russe Sergueï Pougatchev proche de Poutine, ce Citizen Kane âgé d'à peine vingt-quatre ans veut relancer le titre à coups de millions d'euros. Le jeune homme est francophile et charmant, mais aujourd'hui mystère plane toujours sur ses motivations réelles. Pourquoi reprendre un quotidien français moribond en pleine crise de la presse quand on a grandi entre Moscou et Monaco, l'enfance dorée d'un fils d'oligarque et le bling-bling des nouveaux russes de la Cote d'Azur ? Le jeune Alexandre a offert à "France-Soir" un siège digne du temps où "le premier quotidien de France" vendait 1 million d'exemplaires : la rédaction s'est installée au 100, avenue des Champs-Elysées, juste au-dessus du "Queen", un immeuble qui abrite aussi les bureaux d'Hédiard, la chaîne d'épicerie fine rachetée par son père. Mais la nouvelle formule censée redonner son éclat d'antan au quotidien de Pierre Lazareff et relancer des ventes tombées à 23.600 exemplaires selon l'OJD se fait toujours attendre. Initialement prévu pour le 15 octobre, le nouveau "France-Soir", présenté comme un "quotidien populaire de qualité" a été repoussé à janvier malgré la débauche de consultants (Georges-Marc Benhamou, Jean Bayle, Axel Ganz...) appelés au chevet du journal. La faute à la mauvaise conjoncture publicitaire qui déstabilise jusqu' au tout puissant "Parisien", mais pas seulement. Selon certaines sources, Sergueï Pougatchev serait aujourd'hui tenté de fermer le robinet à investissement à son fils qui prévoyait initialement d'investir "jusqu'à 30 millions d'euros" dans la relance de "France-Soir"... C'est dans ce contexte que l'homme d'affaires français Michel Moulin, à l'origine du lancement du journal sportif low-cost "Le 10 Sport", a pris langue avec le jeune Citizen Pougatchev pour lui proposer de "travailler ensemble" : l'ancien conseiller sportif du PSG souhaiterait faire du "10", aujourd'hui replié sur une parution hebdomadaire, "un quotidien sportif complémentaire de "France-Soir" quitte à nouer un partenariat à 50/50...voire lui revendre le titre. Mais pas du tout sûr que Pougatchev père laisse faire. Et dans l'entourage de Michel Moulin on précise que le patron du "10 Sport" "veut faire des choses avec France-Soir" mais "reste très attaché à son journal"...
JCF