samedi 31 juillet 2010

Le journalisme selon Hunter S. Thompson (1)

Depuis ce billet en forme d'hommage à la prose hallucinée de Hunter S. Thompson - "I wanna be a Gonzo journalist" - vous connaissez ma passion pour ce bon vieux "Duke", auteur entre autres des génialissimes "Hell's Angels" et "Fear and Loathing in Las Vegas". A la faveur des vacances, je relis donc les œuvres complètes de Doc Hunter, inventeur dans le sillage de Tom Wolfe ("L'Etoffe des Héros", "Le Bûcher des Vanités"...) d'une nouvelle forme de narration journalistique à mi-chemin entre fanzine et littérature... Ça vous regonfle à bloc un journaliste-blogueur bousillé ;) Je me suis aussi replongé dans l'excellente biographie du grand homme signée William Mc Keen: "Journaliste et hors-la-loi" (Editions Tristam). Rien que le titre donne envie !
Mais c'est en lisant cette phrase...

 "Je n'ai pas encore trouvé de dope qui puisse vous faire monter aussi haut qu'être assis à un bureau à ecrire"

lundi 5 juillet 2010

"Internet est une formidable opportunité de casser les codes journalistiques"

Ceci n'est pas une auto-interview ! Je suis un peu mégalo comme la plupart des plumitifs mais tout de même... Non cet entretien sur l'avenir du métier de journaliste est le fruit d'une rencontre avec Grégory Rozières, un jeune étudiant en 3ème année de journalisme à l'ISCPA qui m'a demandé (avec d'autres confrères) de me prêter au jeu des questions-réponses dans le cadre de son mémoire de fin d'études consacré au journalisme sur internet (à télécharger ici). Merci à toi Grégory qui a su mettre un peu d'ordre dans les méandres de ma pensée embrumée et le stacato de  ma parole caféïnée. Merci aussi de m'offrir matière à faire patienter les fidèles de ce blog en attendant un nouveau billet tout frais tout neuf à mon retour de vacances...c'est à dire mi-août. 
D'ici là bel été à tous ! Essayez de déconnecter un peu, la vraie vie IRL - soleil, plage, coquillages et crustacés - c'est quand même bien mieux que toutes ces journées et ces nuits No Life passées toute l'année devant l'écran blafard de nos ordis ;-)

Vous vous définissez comme un journaliste "old school"...comment êtes-vous venu au journalisme web ?
Je suis venu au web ces trois dernières années pour plusieurs raisons. Tout d’abord j’ai compris qu’il y avait un changement de paradigme important : l’information est en train de se dématérialiser, de la même manière que la musique s’est dématérialisée. Pour un journaliste, il faut évidemment être en ligne pour répondre au changement d’habitude de consommation des lecteurs. 
Il n’y a qu’à voir les chiffres de la presse quotidienne. Les moins de 30 ans s’informent sur internet, ils ne consomment plus de journaux, ce qui pose un problème économique pour nous car c’est la gratuité qui domine. De plus, à titre personnel j’ai eu besoin au bout d’un moment de trouver quelque chose de personnel sur internet : une certaine liberté de ton bien sûr, mais surtout un contact direct avec le lecteur. C’est quelque chose que l’on cherche forcément dans le métier mais qui n’a jamais vraiment été efficace sur le papier. Le courrier des lecteurs a toujours été géré comme une corvée par manque de temps. Internet permet d’avoir ce rapport. Le blog que j’ai lancé il y a presque un an m’a ouvert les yeux, beaucoup plus que je ne m’y attendais. L’irruption de Twitter a aussi beaucoup changé les choses pour le métier de journaliste. C’est un outil à mon avis avant tout professionnel, ça m’a amené à être beaucoup plus en temps réel sur l’actualité.