Benoît est un ami : journaliste, geek, passionné de musique et fan de Radiohead comme moi. Comme il frémissait d'excitation à l'idée de la sortie du nouvel album de la bande de Thom Yorke, "Kings of Limbs", qui sera disponible en téléchargement dans quelques heures sur Radiohead.com, je lui ai demandé de revenir sur cette "réapparition". En 2007, pour "In Rainbows", le groupe le plus aventurier et aventureux de l'ère post-rock et digitale avait fait le pari de laisser les internautes libres de payer ce qu'il voulait. Y compris rien. Une manière de créer le "buzz", mais, aussi de tester un nouveau modèle du disque à l'heure de "l'économie de la gratitude". Cette fois, la mystérieuse tracklist dématérialisée de ce huitième album sera proposée à prix fixe. Alors Radiohead a-t-il tout bon ou tout faux ? En attendant de pouvoir écouter ce précieux nouvel opus dans quelques heures (et de signer, pourquoi pas, une chronique musicale jubilatoire à quatre mains avec Benoît), je lui laisse le soin de vous expliquer le pourquoi et le comment de cette sortie très attendue du point de vue du business du disque et surtout du consommateur internaute...
Une autre industrie musicale est-elle possible ? L’annonce, mardi dernier, sur le site de Radiohead, de la sortie d’un nouvel album, « King of limbs », téléchargeable dès ce samedi 19 février pour 7 euros a été vue par beaucoup comme un renoncement. Il faut dire qu’il y a quatre ans, le plus grand groupe de rock du monde (bon, d’accord, JC, après les Ramones, mais en beaucoup moins morts) avait marqué les esprits: pour l’album « In Rainbows », fin 2007, les internautes étaient libres de payer ce qu’ils voulaient, y compris… rien du tout. Alors, la bande à Thom Yorke est-elle rentrée dans le rang en abandonnant la gratuité ? A mon avis, non. Histoire de s’occuper en attendant d’écouter le disque, quelques réflexions en vrac. Mais comme vous n'en pouvez plus d'attendre voici ce qui ressemble fort à un premier extrait, "Lotus Flower", un superbe titre que le groupe joue et teste sur scène depuis un bon moment déjà: